• Le retour de M. Schumacher : Perfekt ?

    Michaël SchumacherQu’on l’aime ou qu’on le déteste (ils sont très nombreux dans chaque camp), Schumacher suscite un intérêt incroyable auprès des amateurs de F1.  Sans aucun doute, Schumi a été l'un des plus grands pilotes de F1 de l'histoire, si ce n'est le plus grand. A défaut de son talent, on peut toutefois contester son sens du fair-play. Lors de la séance de qualification, au Grand Prix de Monaco en 2006, Michael gare sa monoplace dans un virage, obligeant le non moins perfide Fernando Alonso à perdre de précieux dixièmes en contournant l'obstacle. Bien sûr, Schumacher prétextera un incident technique pour expliquer son geste. Bien sûr, il sera rétrogradé en dernière position sur la grille de départ ! Après 15 ans de carrière, son attitude ne trompait plus personne...

    Le citoyen de Kerpen a quitté la scène en 2006, un peu forcé. Il est resté chez Ferrari à titre de conseiller, sans grand plaisir. La succession de Jean Todt ne l’intéressait pas. Il ne s’est pas montré indispensable non plus sur le muret lors des Grands Prix; certains lui ont imputé l’erreur de la gestion des pneus pluie lors du Grand Prix de Malaisie 2009.

    En pleine crise de la quarantaine, Michael Schumacher s’ennuyait au sein de la Scuderia. Poussé en coulisse par le malin Bernie Ecclestone (marketing oblige), il a donc décidé d’effectuer le come-back le plus retentissant de la Formule 1 depuis Niki Lauda.

     

    Schumi peut-il sincèrement espérer remporter un nouveau sacre ?
    Il est clair que ce dernier ne revient pas à la compétition pour faire de la figuration. Physiquement, il reste compétitif. Michael a participé aux  quatre séances d’essais privés avant le début de la saison et mesuré la nouvelle F1 (pneus lisses, aéro limitée, etc).  Son bagage technique lui a permis d’apprivoiser rapidement sa nouvelle machine. De plus, il sera bien aidé en championnat par son ami Ross Brawn et les gens de Mercedes.

    Pour certain Michael Schumacher fait figure d’extra-terrestre mais ses chroniques martiennes ne font pas sourires tout le monde.  Nico Rosberg notamment, qui se voyait déjà leader chez Mercedes et, pourquoi pas, jouer le titre mondial avec sa Mercedes GP. C’est encore pire pour le pauvre Nick Heidfeld, qui s’est fait souffler une place en or qui doit aujourd’hui se contenter d’un rôle de pilote de réserve. Et puis il y a le salaire annuel de sept millions d'euros attribué au septuple champion du monde qui suscite la polémique. «C'est difficile à faire passer aux gens» et «pour beaucoup de collègues, c'est inimaginable», à déclaré le chef du comité du personnel de l'usine Mercedes à Brême, Uwe Werner : «Le personnel aurait compris si Mercedes avait plutôt abandonné le marché de la Formule 1», a-t-il ajouté alors que Daimler a décidé début décembre de délocaliser une partie de la production de la berline Classe C vers les Etats-Unis pour réduire ses coûts. Pour Uwe Werner, les raisons apportées par la direction pour expliquer cet engagement dans la F1 sont peu convaincantes: «on nous vend cela comme un investissement pour l'avenir».


    Non décidément, le retour du vieux Schumi ne fait pas l’unanimité.

    Philippe Saintes
     


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