• Corée 2010Une grande course de Schumacher sur un circuit détrempé hier en Corée du Sud. L’équipe de Ross Brawn a conforté sa 4èplace face à Renault, malgré le nouvel abandon de Nico Rosberg dont la monoplace n’a pu éviter la Red Bull parti à la faute. Nico a exprimé sa frustration de voir les performances de son équipier passées au peigne fin par les observateurs qui négligent dès lors d’apprécier les siennes. Pauvre petit fils  riche ! 

    Nick Heidfeld (Sauber) est à nouveau dans les points.  

    Vainqueur dans le crépuscule, Fernando Alonso a pris la tête du championnat du monde où Mark Webber ne doit compter que sur lui-même puisque son équipe refuse que Vettel passe à son service lors des deux derniers GP de la saison.  

    A suivre...

    Phil.

     Photos : © MercedesGP

     

     


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  • Caracciola - Nürburgring

    Fangio - Nürburgring

      

    von Tripps - Nürburgring

     Photos  : © Philippe Saintes   

     

    Le Nürburgring se souvient de ses champions. En reportage le week-end dernier dans l’ « Enfer vert » j’ai immortalisé les plaques et monuments dédiés aux anciens lauréats de l’écurie Mercedes. Rudolf Caracciola a gagné cinq fois sur l’anneau (1928, 1931, 1932, 1937 et 1939), un record seulement égalé par un certain Michael Schumacher en 2006.

    Juan Manuel Fangio s’est quant à lui imposé dans l’Eifel à trois reprises (1954, 1956 et 1957).

    Une autre statue se dresse à l’entrée du circuit, celle de Wolgang von Tripps. Ce dernier, bien connu des fans de Ferrari, a également couru pour Mercedes en 1955, dans le championnat du Monde des voitures de sport. Il devait abandonner le 8 août au GP de Suède à Kristianstad. Le 22 septembre au Trophy Tourist à Dunrod, il fait équipe avec le Français André Simon dans la 300 SLR qui terminera l’épreuve à la troisième place, derrière les autres Mercede-Benz de Stirling Moss-John Fitch et Juan Manuel Fangio-Karl Kling.

    En 1961, « Taffy » von Tripps menait le championnat de Formule 1 avant d'être tué avec onze spectateurs lors du GP d'Italie à Monza. Le malheureux avait été percuté de plein fouet par Jim Clark. Si Phil Hill fut déclaré champion du monde à l’issue de la course, von Tripps (33 ans) en était le vainqueur moral.

     

    Phil. 

     


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  • Suzuka 2010Satisfait d'être enfin entré en Q3 à Singapour, Michael Schumacher n’a pas terminé dans les points en raison d’un accrochage avec le nippon Kamui Kobayashi et surtout une manœuvre de dépassement controversée qui a éliminé de la course son ancien coéquipier, Nick Heidfeld. 

    Mis sous pression au sein de son propre team, Schumi a bien réagi ce week-end à Suzuka. Il termine à la sixième position. 5è à Singapour, Nico a dû abandonner ce dimanche après avoir perdu sa roue arrière gauche. Au volant d’une Sauber, Nick Heidfeld termine 8è.

    Sebastien Vettel (Red Bull/Renault) s’est imposé au Japon devant son coéquipier et rival, Mark Webber. 

     

    Photos: © MercedesGP

     


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    Hermann LangLes pilotes de grand Prix des années 30 mériteraient largement un film. On y trouverait largement de quoi faire: des exploits techniques et humains, des accidents spectaculaires, des groupies pas très farouches, un peu de morphine et en toile de fond, les régimes fascistes et nazis qui tentent d’orchestrer tout cela… Au milieu de cette folie, Hermann Lang, l’anonyme devenu héros, puis redevenu anonyme.

    Hermann Lang est issu d’une famille modeste de Bad Cannstatt, près de Stuttgart. A la fin des années 20, il commence à piloter des motos et s’impose à la course de cote de Solitude 1927. Puis il devint champion d’Allemagne de course de cote, sur side-cars.

     

    Bon pilote, il aurait du logiquement passer sur 4 roues (comme par exemple Tazio Nuvolari.) Mais avec la crise de 1929, il se retrouve sans emploi.

    Du coup, il abandonne la course et accepte un modeste job de contrôleur qualité chez Mercedes.

    Il est ensuite embauché comme mécanicien dans l’équipe de course. Luigi Fagioli lui demande de tester sa voiture pour chauffer les freins. Un rôle qu’il effectue ensuite pour les deux autres pilotes, Rudolf Caracciola et Manfred von Brauchitsch. Ces derniers n’aiment pas les essais privés et Lang se retrouve pilote d’essai.

    En 1935, Alfred Neubauer (team manager) lui donne sa chance et le voici au départ des Grand Prix.

    Un récit digne de Cendrillon? En fait, Lang est membre du parti nazi, dont l’influence se fait de plus en plus pressante sur Mercedes. Nul doute que l’on a “conseillé” à Neubauer de lui donner un volant…

     

    Pistonné ou pas, Lang ne démérite pas. Au point qu’en 1936, Ferdinand Porsche, en partance pour Auto-Union, lui propose un volant. Mais il le refuse, par fidélité pour son employeur.

    1937 est l’année de l’éclosion de Lang: il s’impose à Tripoli, puis sur l’Avus de Berlin. A Brno, c’est le drame: il perd le contrôle de sa voiture et est éjecté (il n’y a pas encore de ceintures de sécurité.) La Mercedes termine dans les tribunes et fauche deux spectateurs.

    En 1938, il double la mise sur l’Avus et se retrouve N°1 officieux de l’armada Mercedes.

     

    Malgré tout, les rapports avec ses équipiers sont tendus. Rudolf Caracciola, plus vieux d’une dizaine d’années, ne compte pas passer le témoin à un “jeune”. Quant à Manfred von Brauchitsch, issu d’une vieille famille d’aristocrates, il n’hésite pas à souligner ses origines modestes. A Reims, le baron s’impose devant “Caratsch” et Lang. Il s’écrie à l’arrivée: “Champagne pour tout le monde! Et une bière pour Lang!”

    En 1939, Hermann s’impose à Pau, à Tripoli, à Vienne, sur le Nürburgring, à Spa, à Berne ainsi qu’au Grand-Prix d’Allemagne de course de cote. La guerre éclate avant la fin du championnat d’Europe.
    Le Reich le déclare champion d’Europe des Grands Prix. Pour certains il ne fait aucun doute que Lang a été avantagé. Selon ces « spécialistes » c’est Hermann Müller (Auto-Union) qui était en tête du classement mais Müller n’était pas membre du NSDAP contrairement à Lang. En réalité, le système dégressif était toujours d’application en 1939. Le nouveau classement proposé par le Royal Automobile Club de Belgique n’avait pas encore été officiellement adopté. Lang n’a donc nullement usurpé son titre. Nul doute que si la guerre ne lui avait pas coupé les aile si tôt dans sa carrière, il aurait atteint d'autres sommets

     

    On retrouve Lang dés 1946, au départ d’une course de cote, sur BMW 328. En 1951, l’équipe Mercedes renaît de ses cendres, en endurance d’abord. En 1952, Hermann  s’impose aux 24 heures du Mans, avec Fritz Reiss. En 1954, la marque à l’étoile retourne en Grand Prix. Mais Lang n’a droit qu’à un rôle de second couteau: désormais, les stars s’appellent Juan-Manuel Fangio, Karl Kling et bientôt Stirling Moss. Fin 1954, le vieux pilote raccroche le casque et redevient contrôleur qualité chez Mercedes. 

    Retraité, Hermann Lang décède en octobre 1987.

      


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  • La cote de Michael Schumacher (9è en Italie) s’effondre. Celle de Rosberg (5è) en revanche reste stable. Rien de très original dans les commentaires des « spécialistes » à l’issue du GP de Monza. Les mêmes journaleux qui avaient encensé le « Baron Rouge » lors de son come-back, le fusillent désormais à bout portant à cause de ses mauvaises perfs. Notre position  est restée la même depuis l’ouverture de ce blog, Schumi n’aurait jamais dû interrompre sa paisible vie de retraité.  Il s’accroche ? Bon et bien alors souhaitons lui le meilleur pour 2011.

    Des bonnes nouvelles tout de même avant les cinq derniers GP : Mark Webber (Red Bull) est à nouveau en tête du championnat ; Nick Heidfeld revient chez Sauber et un p’tit belge (Jérôme d’Ambrosio) débarque chez Virgin comme pilote réserviste. Trois types sympas, c’est si rare dans cette discipline.  

     

    Phil.

     


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